Formation

Formé aux lycée Jean-Bart de Dunkerque, lycée Louis-le-Grand de Paris et à la faculté de médecine Cochin-Port-Royal, il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) de biologie moléculaire en 1990 dans le laboratoire de Ketty Schwartz, puis un doctorat de sciences. Le développement de l’IRM fonctionnelle dans le diagnostic des maladies cardiovasculaires constitue le thème central de cette thèse dont les travaux ont été menés de 1992 à 1995 dans le laboratoire du Pr Valentin Fuster, au Massachusetts General Hospital de Boston, grâce à l’obtention de la première bourse Harold M. English de l’université Harvard. 

Cardiologue en 1995 puis professeur de physiologie en 2007 à l’université Paris-Descartes (désormais université de Paris), il a organisé les États généraux de la prévention en 2006 pour le compte du ministère de la santé, rédigé plusieurs rapports et plan nationaux de prévention dans les domaines sanitaire et sportif (nouvelles stratégies de prévention (A), PNAPS (B)) et présidé le Groupe Expert « Sport, santé et participation » de la Commission Européenne.

Fondateur du Groupe Adaptation et Prospective du Haut Conseil de la Santé Publique (C), il participe aux travaux de nombreuses commissions de prospective sur la santé en France (HCSP, INPES, Santé Publique France, Académie Nationale de Médecine) au regard des pathologies émergentes et des adaptations à prévoir (D). Il a été porte-parole de la Fédération Française de Cardiologie pour l’organisation des États Généraux du Cœur et a participé au conseil d’orientation du Musée de l’Homme durant toute sa rénovation (E).

Depuis 2017, il est membre de la commission du Conseil National de la Transition Écologique sur l’adaptation au changement climatique et du Conseil Scientifique de l’Agence Française de la Biodiversité (-2019). Il est l’un des trois review editors pour les thèmes Santé du sixième rapport d’évaluation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (F) (GIEC, AR6) (G)

(A) Stratégies Nouvelles de Prévention 

(B) Retrouver sa Liberté de Mouvement (PNAPS) 

(C) Écrits pour le HCSP 

(D) Impacts sanitaires de la stratégie d’adaptation au changement climatique 

(E) Manifeste du Museum: Face aux Limites

(F) Impacts du Changement Climatique sur la Santé Humaine et les Communautés  (GIEC, AR6, Chap.7)

(G) Changement Climatique (IPCC 2022) : Adaptation et Vulnérabilités

Travaux

Co-auteur de livres de référence sur l’athérosclérose (1), l’adaptabilité de l’espèce humaine (2) ou ses capacités d’acceptation (3), il organise, avec Gilles Bœuf et Bernard Swynghedauw, deux colloques en 2010 au Muséum et 2014 au Collège de France sur le thème : « L’homme peut-il s’adapter à lui-même ? » et « L’Homme peut-il accepter ses limites ? » (4),(5). Ce dernier a été retenu pour le Manifeste du Muséum publié en 2020 (6) ainsi que pour l’exposition « Frontières de l’Humain », sise au Musée de l’Homme de 2021 à 2022 (7)

Il a publié plus d’une centaine d’articles de recherche (8), portant notamment sur la physiologie vasculaire et la détection des pathologies du cœur et des vaisseaux par les techniques d’imagerie non invasives innovantes (9),(10), les relations entre sport et santé (11),(12), l’adaptabilité et les limites humaines (13).

Ses travaux concernent aussi les performances sportives et les bénéfices sanitaires de l’activité physique. Il est le concepteur et coordonnateur scientifique du programme prioritaire de recherche PARAPERF 2020-2024 (14) portant sur la haute performance paralympique, programme soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche.

Il inscrit les recherches actuelles de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) autour de quatre axes : la physiopathologie du sport (quelles sont les raisons de l’accroissement du risque ?), la physiologie expérimentale (15), l’épidémiologie de la performance et la prévention sanitaire (quels bénéfices attendre de la pratique d’une activité physique ou sportive régulière ?) (16) . Son équipe travaille notamment sur l’étude et la compréhension des limites humaines, qu’elles soient physiologiques (17) ou sociétales (18).

Épidémie de Covid-19

Dès le début de la pandémie, il interroge l’équilibre et les capacités d’adaptation des sociétés développées et critique, sur des bases publiées, le rapport bénéfice/risque du confinement généralisé, demandant à ce qu’en soient évalués, avec les critères classiques de santé publique, les impacts de long terme dans toutes les sociétés et tous les domaines, qu’ils soient sociaux, sanitaires, économiques ou culturels.

Il dirige une étude sur l’évolution internationale de l’épidémie “Covid mortality : a matter of vulnerability among nations facing limited margins of adaptation ” parue le 19 novembre 2020 dans la revue Frontiers in Public Health. Dans cette étude portant sur 188 états touchés par la pandémie, les auteurs montrent que les taux de mortalité lié au Covid-19 sont principalement liés à la stagnation de l’espérance de vie et au vieillissement des populations, à la sédentarité, à l’obésité et aux conditions climatiques, mais qu’il n’existe pas de lien avec l’intensité des confinements. Une étude publiée en mai 2020 avait déjà montré que les règles scientifiques n’étaient pas respectées lorsqu’étaient simulés leurs impacts positifs en France. 

Dans L’Humanité du 27 janvier 2021, il suggère de ne plus appliquer aveuglément des règles absurdes. Il insiste sur la nécessité de réfléchir aux multiples impacts du confinement et signe une tribune parmi des centaines d’artistes, d’universitaires, de chercheurs et de médecins, pour interpeler le chef de l’État qu’il exhorte à retrouver confiance en la jeunesse de ce­ pays. Il demande enfin que soient correctement évaluées les conséquences de nos décisions, dans un respect démocratique complet.